Through The Lens Of Photographer Tristan Buckland
C’est à sa maman que Tristan Buckland doit son amour pour la photographie. Avec son premier livre d’images, Fragments, il déploie “une documentation chronologique de photographies prises durant deux ans et demi depuis son diagnostic jusqu’à six mois après sa mort.” Pour le photographe anglais, sa pratique créative est donc profondément émotionnelle. Les fragments d’architectures, de personnes ou de nature qu’ils capturent deviennent autant d’histoires sincères à s’imaginer.
Quand la photographie est-elle entrée dans votre vie ?
Je me suis tourné vers la photographie dans un moment d’adversité. En retour, elle m’a offert la liberté. J’aime travailler avec la pellicule. À travers elle je ressens une connexion plus profonde avec chaque image et chaque instant que je capture. Ainsi, en réfléchissant sur les négatifs que je développe, j’ai non seulement commencé à aimer ce que je voyais, mais aussi, par la même occasion, à assister à l’émergence d’un reflet inédit de moi-même. Mes photographies illustrent donc la réalité d’un environnement donné auquel j’apporte ma propre passion et avec, la douleur de mon histoire familiale qui s’infiltre, elle aussi, dans mon travail. C’est alors que j’ai réalisé que la photographie était une expression de mon moi créatif.
Des vitrines de fleuriste aux arrêts de bus, chaque moment de vie semble vous intéresser. Comment parvenez-vous à continuellement nourrir votre inspiration ?
Les environnements qui m’entourent m’enthousiasment et me captivent. Ils ouvrent une fenêtre de possibilités infinies si je les regarde d’assez près. J’aime photographier cette recherche de moments et cette beauté du quotidien, souvent négligée.
L’inspiration est donc partout ; des peintures, des films aux affiches, en passant par la photographie et la nature. Si un élément me met au défi de regarder et de capturer le monde différemment, il influence dès lors mon travail.
Comment réussissez-vous à toujours prendre le meilleur de ces photographies fragmentées ?
Parfois, je n’utilise qu’un seul plan d’un rouleau de film entier. Je n’aime pas éditer, recadrer ou manipuler une photographie en post-production. Si, d’un rouleau de négatifs, quelques images ont cette étincelle, ce petit quelque chose en plus qu’il manque aux autres, elles sont pour moi réussies. C’est par l’échec que nous apprenons le plus. Il ouvre la voie au développement personnel. En me challengeant constamment, en expérimentant et en échouant, je continue donc de réussir.
, Stella Ammar, via Fubiz Media https://bit.ly/3et1g9o
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